Tout s’est-il vraiment déroulé légalement ? Cette question, titre d’un ouvrage de la juriste et avocate allemande Irene Strenge¹, se pose tant s’est imposée la thèse d’une « arrivée légale », « démocratique » des nazis au pouvoir, voire d’une élection d’Hitler, qui n’a pourtant jamais été élu à aucun mandat, et moins encore à la fonction de chancelier. Aucun gouvernement allemand nommé par le Président du Reich von Hindenburg depuis mars 1930 ne bénéficie d’une légitimité démocratique : la désignation des gouvernements Brüning I et II (mars 1930-mai 1932), puis von Papen (juin-décembre 1932), von Schleicher (décembre 1932-janvier 1933) et Hitler ne respecte pas l’article 54 de la constitution de 1919 qui dispose que « le chancelier du Reich et les ministres doivent, pour l’accomplissement de leurs fonctions, jouir de la confiance du Reichstag ». Ces « cabinets présidentiels » ont gouverné sur ordonnances présidentielles de l’article 48-2 de la constitution, qui disposait que le Président peut, « lorsque la sûreté et l’ordre public sont gravement troublés ou compromis au sein du Reich, prendre les mesures nécessaires à leur rétablissement ». L’article ne précise aucun critère pour qualifier l’état de nécessité ou spécifier les mesures à prendre – cette forme de nébulosité poétique semble être la loi du genre, et
La lettre
Octobre 2025

Avocat·es en danger : exercer aux marges de l’État de droit
PAR Franck HeurtreyLa situation des avocat·es en danger confronté·es au recul de l’État de droit dans le monde n’a jamais semblé si critique en 2025. En Amérique latine : l’exil comme porte de sortie Sur la période 2024/2025, l’Observatoire international des avocats en danger (OIAD), institution qui fêtera ses 10 ans l’an prochain, rappelle la hausse continue et préoccupante du nombre d’avocat·es menacé·es dans leur exercice à travers le monde¹.Les avocat·es d’Amérique latine sont confronté·es depuis longtemps à l’absence d’indépendance du système judiciaire et à sa corruption endémique : pour Venus Faddoul (Vénézuéla), tout exercice « normal » du métier est impossible ; José Arnulfo Lopez (Nicaragua) subit la pression de groupes paramilitaires formés pour harceler les défenseurs des droits humains ; Ana Katiria Suarez (Mexique) vit depuis 6 ans sous protection judiciaire ; Andrea del Rocio Torres (Colombie), engagée dans la défense de l’environnement, exerce sous surveillance policière et sous la pression des multinationales qui suivent les avocats des droits de l’Homme. Nos confrères et consœurs témoignent des menaces permanentes de radiation ou de suspension de leurs propres ordres. En dernière instance, au risque de la dévitalisation des forces du pays, l’exil demeure la porte de sortie. Ils insistent sur l’importance de travailler en réseau d’avocat·es qui respectent
Point de vue croisé : apprendre du désastre américain, l’urgence d’une résistance populaire avec et pour le droit
PAR Pablo Pillaud-Vivien ET Hugo PartoucheL’extrême-droitisation du débat public s’impose avec la violence d’un rouleau compresseur. Le droit constitutionnel et le droit international, ces outils lentement améliorés avec le peuple pour renforcer la démocratie, sont méthodiquement démantelés sous nos yeux. Aux États-Unis, Trump transforme le clash avec les institutions en méthode de gouvernement. Méthode contagieuse ou mise à jour d’un rapport au droit déjà bien installé ? Peu importe : le résultat est le même. La démocratie recule et le droit, au lieu d’être un bouclier porté par le peuple, devient une cible. Face à cette offensive, il s’agit de réagir ensemble. Abandonner la comparaison mais identifier les périls Depuis Tocqueville, les connivences de nombreux juristes français·es et américain·es font croire qu’il peut être utile de comparer la France aux États-Unis ; les deux État cultivant l’espoir de constituer un modèle de démocratie. Plus personne n’y croit. En conséquence, la comparaison en est d’autant plus complexe car elle ne peut plus sérieusement mettre en regard les idéaux constitutionnels de l’un et l’autre pays. Pour qu’elle soit encore fertile, il faut déployer des trésors techniques et elle paraît réservée à des discussions entre intié·es. Une approche politique de ce qui se passe aux États-Unis permet néanmoins d’identifier des périls.
Racisme(s) d’État et roman national-républicain
PAR Olivier Le Cour Grandmaison – InvitéEn France, les discriminations systémiques, les racismes institutionnels, existant dans certaines entreprises, administrations ou services publics et le racisme d’État n’existent pas. Grâce aux glorieuses traditions héritées des Lumières, de la Révolution et de la Déclaration des droits de l’homme, l’Hexagone ignore les maux qui sévissent aux États-Unis, notamment. Responsables politiques de droite et de gauche, prétendus philosophes, historiens-mythographes, essayistes pressés et nombre de journalistes convertis au roman national-républicain, le répètent à l’envi. Cette doxa est renforcée par l’opinion selon laquelle les catégories précitées, et celles de racisation et de racisé¹, ont été forgées par des activistes afro-étatsuniens et qu’elles sont, à cause de cela, sans pertinence en France. Ici, ne subsiste qu’un racisme marginal et lié à des comportements individuels qui sont, dans les cas les plus graves, sanctionnés par la justice. De telles mythologies perdurent parce que de nombreux dirigeant·es et clercs divers traitent en chiens crevés ouvrages, enquêtes sociologiques et rapports du Défenseur des droits² et de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Aussi est-il indispensable de rétablir quelques faits. 1976. Dans un cours au Collège de France, Michel Foucault forge le concept de racisme d’État pour analyser l’avènement de la biopolitique et
Discrimination
Combattre les discriminations dans la profession d’avocat·e : l’engagement n’est plus une option
PAR Nawel OumerEn France, la profession d’avocat·e s’est historiquement construite autour de principes fondamentaux (indépendance, probité, dignité et humanité) et d’un costume professionnel symbole d’égalité, faisant primer la fonction sur l’individu. Mais, de tradition conservatrice, uniforme et unigenre, son ouverture à la diversité des profils et des modes d’exercice est très récente, voire balbutiante. En miroir, les discriminations sont une réalité ancienne et tenace dans la profession. Le constat Bien que nous ne disposions d’aucune statistique sur le sujet, les résultats de l’enquête « Conditions de travail et expériences des discriminations dans la profession d’avocat.e en France » menée par le Défenseur des droit en 20181 ont marqué les esprits. Parmi les plus notables : le genre demeure le 1er facteur de discrimination (tous domaines confondus : rémunérations, modalités d’exercice, matières pratiquées), les avocat·es perçu·es comme noir·es ou arabes ainsi que les avocat·es de religion musulmane sont particulièrement exposé.es aux discriminations (respectivement 66 % et 74 %). Autre résultat notable de cette enquête : à peine 5 % des confrères et consœurs discriminé.es ont entamé des démarches pour faire valoir leurs droits. Ainsi, dans 95 % des cas la personne avertie, formée et sans aucune barrière d’accès au droit et à la justice qu’est un·e avocat·e
Témoignage
Avocat, mais pas assez Français ?
PAR Kada Sadouni – InvitéVécu, vu ou entendu, les avocat·es témoignent
PAR les avocat·es du SAFDroit du travail
Le défi judiciaire du racisme au travail
PAR Clara GandinS’il est prohibé par une abondance de règles et reste l’une des causes majeures de discriminations au travail, le racisme est quasiment invisible dans le contentieux. Dans les prétoires, le mot « racisme » est tabou, comme si la réalité risquait d’entacher l’institution judiciaire. Mais ne pas le nommer, c’est mal le combattre. Au critère de l’appartenance vraie ou supposée à une « prétendue race », on préfère l’aseptisation « origine ». Les juges se contorsionnent (« regrettable », « maladroit », « inapproprié ») pour esquiver le mot honni. Les avocat·es hésitent à l’invoquer. Or les discriminations racistes ne relèvent pas de l’impression ou de la susceptibilité : elles reposent sur des mécanismes d’assignation identitaire qui frappent les salariés non pour ce qu’ils sont mais pour ce qu’ils sont supposés être. Couleur de peau, traits du visage, texture des cheveux, accent, nom, prénom, religion ou quartier deviennent autant de signaux sur lesquels se greffent des stéréotypes. Si ces assignations subjectives sont documentées depuis longtemps, comment les démontrer au juge et obtenir une réparation individuelle non symbolique, mais aussi structurelle ? Viser les effets structurels des propos racistes Malgré un régime probatoire aménagé, les juges tendent à exiger une quasi-intentionnalité et un lien de causalité entre le motif invoqué et les actes dénoncés,
Féminisme
Pas d’impunité pour la haine sexiste et raciste la Cour de Cassation donne une portée effective au droit des victimes de discrimination
PAR Lorraine QuestiauxDans un arrêt du 14 mai 2025 la Cour de cassation (P 25-81.509 F-D) reconnait la dimension sexiste, raciste et classiste des viols dans la pornographie et cingle la tolérance et de déni de la cour d’appel de Paris. Des éléments de contexte Depuis la loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté, le code pénal prévoit des circonstances aggravantes générales – à savoir applicables à l’ensemble des crimes ou des délits punis d’une peine d’emprisonnement – de racisme, d’homophobie et de sexisme. Aux termes des articles 132-76 et 132-77 du code pénal, ces circonstances sont caractérisées par des propos précédant, accompagnant ou suivant les actes poursuivis, qui portent atteinte à l’honneur ou à la considération de la victime en raison de son sexe ou en raison de son appartenance vraie ou supposée à une prétendue race, à une ethnie ou une nation, ou qui établissent que les faits ont été commis sur la victime pour ces raisons. Ce conquis progressiste – fruit de longues luttes sociales contre la haine du dominé en tant qu’instrument d’oppression symbolique (et tout particulièrement s’agissant de la circonstance aggravante de sexisme qui, avant la loi de 2017
Police / Maintien de l'ordre
Contrôle au faciès, symptôme d’une préférence nationale en marche
PAR Slim Ben AchourDerrière chaque contrôle d’identité « de routine » se cache une réalité : en France, certain·es sont désigné·es comme suspect·es, dangereux·ses par nature. Ce ciblage massif, adossé à une histoire coloniale et à des préjugés persistants, prépare le terrain à un projet politique qui érige la discrimination en principe. Face au danger, il ne s’agit plus seulement de dénoncer, mais d’agir pour garantir les droits fondamentaux, préserver l’État de droit et la démocratie. Le contrôle au faciès… Il y a exactement 10 ans, la Lettre du SAF publiait un article intitulé Peau noire, justice blanche¹. Détournant le titre du fameux livre de Frantz Fanon Peau noire, masques blancs², l’article abordait le fonctionnement de la justice au prisme de la discrimination raciale et du racisme³. L’article traitait de la problématique des contrôles au faciès, notamment sa dimension judiciaire dont l’actualité, à l’époque, était la condamnation de l’État, au civil, pour discrimination raciale par la cour d’appel de Paris le 24 juin 2015⁴. Depuis, la connaissance scientifique de la pratique des contrôles d’identité en France a été considérablement approfondie grâce aux études et procès, notamment concernant les contrôles au faciès. Ainsi, nous savons désormais que ce que les policier·es et les autorités appellent les
Défense pénale
Face aux infractions racistes, une justice structurellement défaillante
PAR Mohamed JaiteEn moins d’un an, Djamel Bendjaballah, Aboubakar Cissé et Hichem Miraoui ont été tués pour ce qu’ils sont – ou pour ce que les préjugés racistes induisent comme jugement. Pendant que les crimes racistes et islamophobes explosent, la justice détourne les yeux. Le 31 août 2024, Jérôme D., affilié à une milice armée d’extrême droite, a roulé sur le corps de Djamel Benjaballah à trois reprises¹, sous le regard de leurs enfants respectifs. Il est décédé sur le champ. Le 25 avril 2025, Olivier H. a poignardé 54 fois² Aboubakar Cissé en position de prière à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Outre le lieu où se sont déroulés les faits, les motivations racistes et islamophobes de l’auteur ressortaient de vidéos transmises par celui-ci³. Le 31 mai 2025, Christophe B., adepte du Rassemblement national et d’une variété de groupes d’extrême droite⁴, a abattu de 5 balles Hichem Miraoui, à Puget-sur-Argens, dans le Var et a blessé par balles un ressortissant turc. Chacun de ces actes porte la même signature : une violence raciste et islamophobe structurelle, qui s’aggrave et se consolide au fil des années. En effet, de 2016 à 2024, les crimes et délits racistes ont augmenté
Droit des étrangers
Le droit de la nationalité une logique racialiste héritée de l'époque coloniale à l’ombre grandissante de la menace identitaire
PAR Nohra Boukara , Stéphanie Calvo ET Laurence RoquesQui est français·e ? La question est éminemment politique dès lors que la nationalité constitue le lien d’appartenance d’une personne à un État. Elle est aussi juridique, donnant lieu à un contentieux technique, discret, profondément marqué par l’histoire coloniale et dont les Français·es racisé·es sont les principales victimes. Dans les débats sur la scène politique et médiatique, le droit du sol, pourtant source première d’attribution de la nationalité française, est une cible récurrente, les descendant·es des ancien·nes colonisé·es étant visé·es sans détour. De ce point de vue, on peut dire que la conception ethnique de la nation promue par la droite extrême est aujourd’hui en route, de manière décomplexée, sous couvert d’assimilation culturelle supposée défaillante. On en trouve la traduction législative depuis la réforme de 1993 supprimant le double droit du sol pour les enfants des ancien·nes colonisé·es, né·es en France après le 1er janvier 1994, ou encore l’acquisition automatique de la nationalité française à la majorité pour celles et ceux né·es en France – certes en partie rétablie, mais toujours en débat – jusqu’à sa remise en cause à Mayotte par la loi de 2018 durcie par la loi du 7 mai 2025, en attendant sa généralisation sur
Logement
Quand la recherche de mixité sociale sert de prétexte à la discrimination raciale !
PAR Samuel Thomas – InvitéLa Cour de cassation a confirmé le 11 juillet 2017 la condamnation du bailleur social LOGIREP pour discrimination raciale et fichage ethnoracial des locataires. La Maison des Potes, représentée par Me Jean-Philippe Duhamel, a ainsi obtenu la confirmation de la condamnation d’un des plus gros bailleurs sociaux d’Île-de-France, à 25 000 euros d’amende. La cour d’appel de Versailles avait condamné le bailleur social pour fichage ethnique, mais aussi pour discrimination à l’encontre d’un candidat qui s’était vu refuser un appartement au motif qu’il était noir, un délit pour lequel LOGIREP avait été relaxée en première instance à Nanterre. Il s’agissait de la deuxième condamnation pour discrimination raciale (art 225 du Cp) et fichage ethnique (226-19) d’un organisme public, après celle que nous avions obtenue contre l’OPAC de Saint-Étienne le 3 février 2009 avec Me Bertrand Patrigeon, pour des délits similaires commis entre 2003 et 2006. Les poursuites impossibles du fichage ethnoracial avant 2004 Auparavant, toutes les procédures engagées en 2000 contre 32 organismes HLM pour fichage ethnique des locataires, et discrimination à des fins de « mixité sociale », avaient échoué parce que nous ne pouvions pas nous constituer partie civile sur les infractions de fichage que les bailleurs avaient reconnus.
Droit pénal
Aya Nakamura et l’extrême droite : le droit face au discours de haine porté comme projet politique
PAR Mickaël MomajianLa participation d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris a fait l’objet d’une tentative de polémique orchestrée par le groupuscule d’extrême droite les Natifs, recomposition et émanation de Génération identitaire. Cette affaire nous donne l’occasion d’évoquer certains aspects de la réponse pénale face aux propos à caractère raciste. Pour rappel, Génération identitaire était un ancien mouvement de jeunesse d’extrême droite identitaire, nationaliste et xénophobe dont l’objectif était de rendre audible au sein de notre société la théorie du grand remplacement et promouvoir une idéologie incitant à la haine et à la violence envers les étranger·es et la religion musulmane. Le mouvement a été dissout en mars 2021, par décret. Le Conseil d’État a ensuite confirmé que cette décision était proportionnée au regard de la gravité des risques pour la sécurité publique que représentait l’association¹. La performance artistique d’Aya Nakamura, accompagnée de l’Orchestre de la Garde républicaine, constituait un moment emblématique de la cérémonie d’ouverture des J.O. Pourtant, dès l’annonce probable de sa participation, les Natifs s’y opposaient en organisant une action de protestation sur les quais de Seine en mars 2025. Les membres de cette organisation ont brandi une banderole affichant le propos suivant « YA
Brèves de lecture
Pour une sociologie historique de la profession d’avocat
PAR Stéphane MaugendreLe procès Papon
PAR Stéphane MaugendreEn finir avec les fausses idées sur les migrations
PAR Stéphane MaugendreVSS
Le SAF lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein du syndicat : point d’étape
PAR Marie SavoyeLe syndicat a engagé, depuis 2023, la mise en place de dispositifs de lutte contre les VSS (violences sexistes et sexuelles au sein du syndicat). Un groupe de travail a été créé et rapidement nous avons mis en place une adresse mail : signalement@lesaf.org, destinée à recevoir, de façon confidentielle les signalements de victimes ou témoins de VSS, lors d’événements ou dans le cadre de l’activité du syndicat. Les signalements sont reçus et traités uniquement par Camille Renard du barreau de Paris et Marie Savoye, du barreau de Rouen, également animatrices du groupe de travail. Il a été décidé de mettre en place une cellule de prévention, de veille et de lutte contre les VSS au sein du syndicat. Très vite est apparue la nécessité de former les personnes participant au groupe de travail mais également l’ensemble des personnes ayant des responsabilités au sein du syndicat et plus généralement sensibiliser l’ensemble des adhérent·es. Une première formation de trois heures, intitulée « Prévenir les VSS au sein du syndicat » à destination des responsables de section, de commissions, des élu·es au conseil syndical, animée par l’association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) a été organisée début juillet dernier. En
Édito
On n’est pas fatigué, on n’est pas fatigué !
PAR Judith KrivinePRÉSIDENTE DU SAF
Tandis que les gouvernements se succèdent, le pouvoir poursuit le même chemin, mais les avocat·es continuent leur combat. Si les premiers ministres changent, les politiques menées continuent de glisser toujours plus vers l’extrème droite : destruction des droits conquis et des services publics, abandon de la planète, précarisation, répression, atteintes aux libertés et droits fondamentaux… Tandis que nos confrères et consœurs qui défendent les étrangers s’arrachent les cheveux pour essayer de sauver la dignité, voire la vie, de leurs client·es, nos confrères et consœurs pénalistes se battent pour simplement exercer le droit à la défense, celles et ceux qui défendent les mineurs pleurent du manque de moyens et de la stigmatisation des jeunes. Et pendant ce temps-là, de manière transversale, la priorité nationale et le racisme prospèrent à tous les niveaux. D’autres s’épuisent à défendre la liberté d’expression ou le droit de manifester, ou encore à lutter contre l’ultra surveillance notamment par drones. Les amalgames continuent à se multiplier, avec l’aide de médias détenus par quelques puissants bien accrochés à leur pouvoir politique et financier : grève = prise d’otage de la population et donc atteinte à l’intérêt général, manifestation = risque pour l’ordre public justifiant les pires violences policières, critiques de
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