PUBLIÉ LE 22 juin 2018

En date du 20 juin 2018, sur commission rogatoire du juge d’instruction, la police a procédé à l’interpellation de nombreux opposants au projet Centre industriel de stockage géologique (CIGEO) d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure, et à de multiples perquisitions chez les militants.

Notre confrère Me Etienne AMBROSELLI, adhérent du SAF et défenseur de nombreux militants opposés au projet, a été interpellé dans son cabinet et placé en garde à vue. Ses locaux professionnels ont été perquisitionnés.

Son ordinateur et son téléphone portable ont été saisis aux fins d’exploitation. Ils ont été placés sous scellés, de sorte que Me AMBROSELLI, bien que relâché sans avoir été mis en examen mais avec le simple statut de témoin assisté, est actuellement privé de la possibilité de remplir sa mission de défense de ses clients.

Ces évènements participent manifestement d’une volonté de destabiliser la défense et d’accéder à des informations détenues par notre confrère et couvertes par le secret professionnel.

Outre les informations que pourraient recueillir les autorités sur les militants et relevant de la défense, c’est aussi l’ANDRA, agence qui porte le projet CIGEO, qui pourrait accéder à l’ordinateur de l’avocat de ses opposants !

Nous sommes en présence de très graves violations des droits de la défense et du secret professionnel, auxquelles le SAF demande qu’il soit mis un terme sans plus attendre.

De Nice à Calais, les attaques par les autorités contre les avocats des militants se multiplient : il ne s’agit rien de moins que de criminaliser la défense.

Le SAF sera présent aux côtés de Me AMBROSELLI lors de l’audience devant le juge de la liberté et de la détention de Bar-le-Duc qui se tiendra le lundi 25 juin 2018 à 14 heures 30 aux fins de juger de la saisissabilité de son matériel professionnel.

Parce que tous les avocats sont concernés par de telles atteintes, le SAF appelle les confrères à se joindre à lui lors de cette audience et sinon à se rassembler en signe de soutien à notre confrère, le même jour et à la même heure devant les tribunaux de grande instance.

 

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