Le Syndicat des avocats de France avec la Cimade, le Réseau Éducation sans frontières (RESF), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’Anafé, le MRAP, France terre d’asile et l’ASSFAM ont lancé une pétition pour demander au nouveau président français, Emmanuel Macron, de mettre fin à l’enfermement des enfants et adolescents dans les centres de rétention administrative.En 2016, 182 enfants ont vécu un enfermement en rétention administrative en France, soit 4 fois plus qu’en 2014 ! Et 4 285 mineurs ont subi le même sort à Mayotte, département français. Pourtant la France a été condamnée 6 fois par la CEDH pour cette pratique (arrêt Popov en 2012, et 5 arrêts en juillet 2016)
Vous pouvez exiger la fin de l’enferment des mineurs dans des centres de rétention, en signant la pétition en ligne ici : http ://agir.lacimade.org/retention
Le SAF dénonce avec fermeté la circulaire du 2 mai 2025 signée par le ministre de l’Intérieur, M. Bruno Retailleau redéfinissant les conditions d’accès à la nationalité française. Pas d’accès à la nationalité française pour les pauvres ! Désormais, pour accéder à la nationalité, il ne suffira plus de démontrer une insertion sociale et professionnelle : il faudra prouver une autonomie financière pérenne sur une période de cinq ans, indépendamment de toute prestation sociale. En d’autres termes, être pauvre devient une cause d’exclusion de l’accès à la nationalité française. L’aide sociale n’est plus perçue comme un filet de solidarité, mais comme un stigmate, la République sociale, telle qu’inscrite dans notre Constitution, garantissant pourtant la protection des plus fragiles. Fraternité : valeur républicaine ou faute éliminatoire ? Le SAF s’indigne également de l’inclusion, dans les motifs de rejet, de toute forme d’aide apportée à un membre de sa famille en situation irrégulière. Même en l’absence de condamnation, ce comportement est jugé incompatible avec une demande de naturalisation. Autrement dit, la solidarité familiale devient un indice d’indignité républicaine. Ce choix est d’autant plus choquant que le Conseil constitutionnel a reconnu, dans une décision de 2018, la fraternité comme principe à valeur constitutionnelle. En exigeant que l’étranger coupe les liens