Le SAF est avec les magistrats et les greffiers à l’origine d’un mouvement intersyndical qui comprend également d’autres organisations en vue de protester contre nombre de propositions contenues dans les rapports chantiers de la Justice et pour revendiquer des moyens pour permettre à cette dernière d’assurer sa mission et aux justiciables de pouvoir saisir un juge.Ci-après, le communiqué de presse.Une action est prévue le 15 février 2018, sous forme d’un rassemblement commun devant les palais de Justice.D’autre part une pétition a été mise en ligne qui doit recueillir le maximum de signatures.Vous la trouverez ici : https ://www.unepetition.fr/mobilisationpourlajustice
Un big bang ! C’est ainsi que le Monde décrit les propositions de réforme, parfois anecdotiques, parfois contraires à notre tradition juridique depuis la Révolution, contenues dans une lettre adressée à l’ensemble de la magistrature et du personnel des services judiciaires par le Garde des sceaux en début de semaine. S’il se prévaut d’une soi-disant écoute attentive des difficultés de l’institution judiciaire pour proposer de prétendus remèdes, il tente en réalité de les convaincre que la seule logique qui les sauverait serait celle de la gestion des stocks et de la sanction. Pourtant, toutes les personnes qui pratiquent les métiers du droit sont guidées par la volonté de participer à un sentiment de justice. Toutes veulent pouvoir dire qu’elle est rendue au nom du peuple. Alors, certes ! le sentiment de justice exige de l’efficacité, mais personne ne se satisfait d’une justice toujours plus expéditive, excessive et hâtée, déshumanisée voire désincarnée. Car c’est bien ce que le Garde des sceaux propose. En matière pénale : des seuils d’emprisonnement minimaux et donc des peines automatiques, sans considération pour la complexité de l’individu et entraînant mécaniquement plus d’incarcérations ; des peines négociées pour les infractions les plus graves comme les viols ; voilà des mécanismes qui ressemblent à s’y méprendre