PUBLIÉ LE 6 avril 2018

La ministre de la justice demeure sourde à la large mobilisation des professionnels de la justice contre son projet de « chantiers ».

Elle promet qu’« aucun lieu de justice ne sera supprimé », comme si nous nous battions pour protéger des bâtiments, et non la justice qui se rend en leur sein.

A notre mouvement suivi depuis plusieurs semaines sur l’ensemble du territoire, elle ne répond que par une communication usée : nous n’aurions pas compris ce texte, il faudrait nous l’expliquer.

Nous sommes les professionnels de terrain. Chacun dans nos professions assurons et participons avec dévouement au fonctionnement d’une justice dont nous subissons l’indigence au quotidien. Nous n’avons pas besoin de nous faire expliquer le sens d’un texte que nous avons parfaitement compris.

Nous refusons ce projet dont le véritable objectif est de permettre le maintien de la justice dans son état de misère budgétaire en sacrifiant toute notion de qualité au nom de la productivité.

Nous refusons ce projet d’une justice illisible, déshumanisée et privatisée.

La justice mérite une réforme ambitieuse mue par un idéal à la hauteur des besoins des justiciables et non un simple démantèlement.

Puisque la ministre n’entend pas la mobilisation du terrain, nous viendrons la lui exprimer jusqu’aux portes de la place Vendôme.

Le mercredi 11 avril, nous manifesterons tous ensemble pour une justice de qualité et pour les droits de tous.

Rendez-vous à 13 heures 00 place du Châtelet, Paris 1er, pour le départ du cortège à 14 heures 00.

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