Dernières actualités // janvier 2021

Droit des étrangers

Le Conseil d’État suspend la décision de geler la délivrance de visas pour rapprochement familial

Nos organisations et des personnes étrangères ont saisi le 16 décembre 2020 le juge des référés du Conseil d’Etat de requêtes en annulation, assorties de référés suspension, pour qu’il suspende le gel des visas de regroupement et de réunification familiaux.   Par une ordonnance rendue le 21 janvier, le Conseil d’État a suspendu la décision de geler la délivrance des visas. Il a considéré que l’administration ne démontrait pas que le flux – limité – d’arrivées des familles pouvait contribuer de manière significative à une augmentation du risque de propagation du Covid-19, alors que des mesures de dépistages et d’isolement pouvaient au demeurant être imposées aux personnes autorisées à entrer sur le territoire.   Il en a déduit que la mesure attaquée portait une atteinte grave au droit à la vie familiale normale des intéressés et à l’intérêt supérieur des enfants en cause et que l’existence d’un doute sérieux quant à sa légalité justifiait qu’elle soit suspendue.   En statuant ainsi, le juge sanctionne une mesure discriminatoire qui, en prenant prétexte de contraintes sanitaires, prive arbitrairement certaines catégories d’étranger·es, implicitement considéré·es comme indésirables, du droit de rejoindre leurs proches. Depuis le 16 mars, des centaines de familles étrangères ont en effet été privées

PUBLIÉ LE 27 janvier 2021 Lire la suite

Droit des étrangers

Non à la fermeture invisible des voies de régularisation : Droit à un rendez-vous en préfecture pour toutes et tous !

   

PUBLIÉ LE 21 janvier 2021 Lire la suite

Exercice professionnel

EXPÉRIMENTATION DE L’AVOCAT SALARIÉ EN ENTREPRISE C’EST UNANIMEMENT NON!

EXPÉRIMENTATION DE L’AVOCAT SALARIÉ EN ENTREPRISE C’EST UNANIMEMENT NON ! Sans la moindre concertation préalable de la profession, le Garde des sceaux vient d’annoncer la création d’un « avocat » salarié en entreprise présentée avec cynisme comme une expérimentation auprès de barreaux « volontaires ». La méthode est inacceptable, elle est brutale et méprisante à l’égard du Conseil National des Barreaux récemment renouvelé. Le SAF, la FNUJA, la CNA et l’ABF déclarent ensemble, dans une unité sans faille et avec force qu’il ne saurait être question de créer ni d’imposer ce nouveau statut qui n’a rien à voir avec un avocat. Faut-il rappeler que la majorité de la profession, s’est prononcée par le vote à deux reprises contre l’avocat salarié en entreprise dont l’instauration ne servira ni la profession ni les usagers du droit et de la justice. Nous ne sommes pas dupes : cette créature n’est pas un avocat. Elle n’en a aucun des attributs. Elle ne sert qu’à permettre aux juristes de se prévaloir du secret professionnel de l’avocat, instrumentalisé pour faire échec aux règles juridiques et financières garantissant la moralisation de l’économie. Le fait de subordonner cette personne à son employeur et de ne lui donner aucune garantie déontologique ni la juridiction du bâtonnier

PUBLIÉ LE 15 janvier 2021 Lire la suite

Droit des Mineurs

Réforme de la justice des enfants : un déni de démocratie jusqu'au bout !

En juin 2019, à l’occasion d’un entretien donné à la Gazette du Palais, la précédente ministre de la justice, déclarait : “Je me suis engagée à ce que le texte n’entre en vigueur qu’après un délai d’un an pour laisser le temps au Parlement d’en débattre au travers la loi de ratification. J’ai choisi la voie de l’ordonnance pour sortir de l’impasse que nous connaissons depuis 10 ans mais je souhaite aussi que le Parlement soit respecté et puisse débattre totalement de ce sujet fondamental”. Entre temps, la crise sanitaire est intervenue et a justifié un report de l’entrée en vigueur du texte au 31 mars 2021, toujours, selon le ministère de la justice pour laisser le temps au Parlement de l’examiner sereinement et aux juridictions pour mineurs de s’y préparer. Dans les faits, la réalité est bien différente et le respect du débat démocratique bien loin des préoccupations du ministère de la justice. S’agissant de la préparation des juridictions à la réforme, toutes et tous les professionnels s’accordent à dire que ni les tribunaux pour enfants, ni la protection judiciaire de la jeunesse, ne seront prêts à temps. Les effets du confinement, qui ne seront pas résorbés d’ici le 31

PUBLIÉ LE 15 janvier 2021 Lire la suite

Droit des étrangers

NON Mme la MINISTRE DU TRAVAIL : LA SITUATION DU JEUNE APPRENTI MENACÉ D’EXPULSION À BESANÇON N’EST PAS ISOLÉE !

Communiqué de presse commun SAF – ADDE Depuis plusieurs jours, la courageuse grève de la faim d’un boulanger pour demander la régularisation de son apprenti d’origine guinéenne, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, suscite légitimement une émotion importante en France et à l’étranger. L’Association des Avocats pour la défense des Étrangers (ADDE) et le Syndicat des Avocats de France (SAF) apportent tout leur soutien à ce jeune et à son patron afin qu’ils obtiennent gain de cause compte tenu de la justesse de leur combat. Cette affaire est emblématique de ce qui arrive à des milliers de jeunes majeurs isolés étrangers anciennement placés à l’aide sociale à l’enfance. Laye Fodé TRAORE est arrivé en France en octobre 2018. Sa minorité et son isolément ont été vérifiés et reconnus par le parquet puis par le juge des enfants de Vesoul qui l’ont confié au conseil départemental jusqu’à sa majorité. Il a poursuivi un bon parcours d’insertion professionnelle en CAP « Boulangerie » où il a donné toute satisfaction à ses enseignants et à son maitre d’apprentissage, avec qui il a signé un contrat valable du 1er novembre 2019 au 31 août 2021. Par un arrêté du 12 novembre 2020,

PUBLIÉ LE 14 janvier 2021 Lire la suite

Libertés

Les fichiers de police -trop peu- recadrés par le Conseil d’État

Saisi d’un recours en référé par les organisations syndicales CGT, FO, FSU, SAF, SM, Solidaires, l’Unef, ainsi que par l’association GISTI contre les décrets qui élargissent considérablement le champ de trois fichiers de police et de gendarmerie, le Conseil d’État vient malheureusement de rendre une décision de rejet. Bien maigre consolation, la décision du Conseil d’État vient simplement préciser que la mention des opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale ainsi que des « données de santé révélant une dangerosité particulière » ne sauraient constituer en tant que telles des catégories de données pouvant faire l’objet d’un fichage mais que, dans l’hypothèse où des activités  seraient susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’État, il sera possible de ficher ces activités, même si elles font apparaître les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses, l’appartenance syndicale ou des données de santé de la personne. La nuance est importante et interdit donc « un enregistrement de personnes dans le traitement fondé sur la simple appartenance syndicale ». Il est heureux que le Conseil d’État l’ait précisé et nous veillerons à ce que la CNIL soit particulièrement attentive à faire respecter ce point. Toutefois, l’atteinte portée aux droits

PUBLIÉ LE 5 janvier 2021 Lire la suite