PUBLIÉ LE 22 septembre 2017

Monsieur le Président de la République,

J’ai l’honneur de vous saisir du cas de monsieur Salah Hamouri, dont vous connaissez sans doute la situation.

Je rappelle que Salah Hamouri est un français de 32 ans, marié à une française, il est père de famille. Il est chercheur terrain pour Addameer Prisoner Support and Human Rights Association (Addameer).

Il est aussi est avocat.

Il est actuellement détenu sans motif, dans des cadres juridiques successifs iniques.

Après que monsieur Hamouri ait été contraint d’exécuter un complément d’une peine déjà purgée, un tribunal a finalement ordonné sa mise en liberté. Insupportable pour le pouvoir israélien.

Il a ainsi été arrêté par la police israélienne, à son domicile de Jérusalem-Est, le 23 août dernier. Ce lundi 18 septembre, un tribunal de district de Jérusalem a confirmé son maintien en « détention administrative », pour une durée de six mois, sans inculpation, ni jugement.

Aucun chef d’accusation n’a été notifié à cet homme et il n’y a donc aucune défense possible.

Hormis la vôtre, monsieur le Président, celle de la France face à un pouvoir qui foule aux pieds les droits les plus élémentaires d’un homme isolé, dans l’indifférence générale.

Son épouse n’a plus le droit de le rejoindre en Israël. Il ne suffit pas d’emprisonner un homme abusivement. Il faut encore le séparer de sa famille.

Le Syndicat des avocats de France vous demande instamment, monsieur le Président, d’œuvrer pour que la France fasse libérer l’un des siens, avocat injustement soumis à l’arbitraire d’un pouvoir aveugle et sourd.

Veuillez agréer monsieur le Président, l’expression de mes salutations respectueuses.

Bertrand Couderc

Président du SAF

 

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