PUBLIÉ LE 16 juin 2016

La menace d’interdiction des manifestations à venir contre le projet de « loi travail » agitée par le Président de la République et le Premier Ministre, ainsi que les amalgames sur lesquels s’appuie cette menace, portent atteinte aux droits et libertés fondamentales.

L’action syndicale et la liberté de manifester sont garanties par la Constitution. Il appartient à l’Etat de faire le nécessaire pour que le respect de ces droits soit assuré.

De même, la protection de l’ordre public, comme la protection des personnes et des biens, qui sont également garantis par la Constitution, relèvent de la seule responsabilité de l’Etat et ne sauraient être imputées aux organisations syndicales participant au mouvement ou à leurs services d’ordre.

Les violences commises pendant la manifestation du 14 juin (comme lors des précédentes manifestations) ont aussi visé  les manifestants et elles ont clairement été dénoncées par les organisations syndicales qui ont initié cette manifestation.

Attribuer aux organisations syndicales une responsabilité dans ces violences ou leur  reprocher une attitude « ambiguë » ne repose sur aucune réalité et vise semble-t-il surtout à les décrédibiliser et à fragiliser une mobilisation légitime, qui appelle d’autres réponses, dans le respect de la démocratie.

La tentation d’une stratégie de la tension et de la force, que ce soit par le recours à l’article 49-3 ou par des menaces contre le droit de manifester,  n’est pas la solution.

Le SAF joint sa voix à celles des organisations syndicales qui, dans leur diversité, appellent à l’ouverture d’un vrai dialogue sur ce projet de loi porteur de lourdes menaces contre les droits des salariés et des chômeurs.

 

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