Le Syndicat des avocats de France exprime son soutien indéfectible à Me Laure Abramowitch, avocate au barreau de Dijon et membre du Conseil de l’Ordre, qui fait actuellement l’objet d’une procédure “baillon” en sa qualité de conseil d’une association de protection de l’environnement. Alors que la crise climatique et écologique à laquelle nous sommes confrontés est documentée par les scientifiques depuis des décennies, Me Laure Abramowitch consacre sa carrière à la défense de l’environnement. Travaillant sans relâche pour protéger les écosystèmes menacés par des intérêts industriels puissants, son engagement en faveur de la justice environnementale est une source d’inspiration pour nombre d’entre nous. Après avoir fait un signalement, Me Abramowitch et sa cliente ont été attaquées en diffamation par les personnes visées par le signalement. Cette contre-offensive prend prétexte de publications sur les réseaux sociaux de l’association de préservation des forêts attribuant à Me Abramowitch des propos sur le contenu de ce signalement. Une telle manœuvre opère une dangereuse confusion entre l’avocat et son client afin de lui interdire d’exercer sereinement sa qualité d’auxiliaire de justice en le visant par une procédure pénale. Cette stratégie menace directement le secret professionnel, dès lors qu’il a été demandé à Me Abramowitch de révéler le contenu des échanges avec son client. Au-delà de
Dernières actualités // Exercice professionnel
Exercice professionnel
Halte aux procédures baillons contre les avocats et avocates
Exercice professionnel
Audience du Tribunal correctionnel de BOBIGNY - 19.06.2025: le SAF aux côtés des avocat·es poursuivant le directeur de publication de Frontières pour doxing
Le 19 juin 2025 à 13h se tiendra, devant le tribunal judiciaire de Bobigny, la première audience dans la procédure engagée par dix avocat·es visé·es par une publication du magazine d’extrême droite Frontières, en raison de leur engagement professionnel en faveur du droit des personnes étrangères. Ces avocat·es ont décidé d’engager cette action selon la procédure de citation directe à l’encontre du directeur de publication sous la qualification de doxing à la suite de la parution le 31 janvier dernier dans ce magazine d’un article qui avait publié les nom, prénom et lieu d’exercice de ces avocats. Ces propos, assumés et revendiqués, révèlent une volonté de susciter à l’encontre d’auxiliaires de justice un sentiment de haine. Le but poursuivi par le magazine d’extrême droite est clairement de remettre en cause l’exercice professionnel de ces avocat·es qui exercent dans toute la France. Inévitablement les avocat·es visés ont ressenti, après que leurs noms aient été ainsi jetés sur la place publique, une vive inquiétude. Dès lors, ils ont décidé ensemble de s’adresser au juge correctionnel afin que ces propos soient réprimés en application de l’article 223-1-1 du code pénal. Le Syndicat des Avocat·es de France (SAF) exprime son plein soutien aux avocat·es
Droit des étrangers
À Aix, on juge sans (vraiment) voir. Et surtout sans croire les avocats
Aujourd’hui, alors que les fondements mêmes de notre droit sont ouvertement ou implicitement remis en cause par des responsables politiques, l’indépendance de la justice est niée, questionnée, contestée. Les juges sont naturellement les premières cibles, mais les avocats ne sont pas en reste. Le principe même de la Défense, l’indépendance de notre fonction et la probité de la profession subissent de plus en plus d’attaques. Mais cette fois, le discrédit est jeté par des magistrats, comme en témoigne la situation à la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, où les juges en charge du contrôle de la rétention administrative des étrangers n’hésitent plus à affirmer, assez explicitement, que la parole des avocats ne vaut pas grand-chose. Des audiences se tiennent depuis l’automne 2024 en visio pour des étrangers placés au centre de rétention (CRA) de Nice. Le CRA et la salle de visio se situent dans une caserne de police. Les personnes retenues sont extraites du CRA pour être conduites dans un simple bureau, au cœur même du commissariat de police, entourés de policiers. Cette scène est manifestement illégale, contrevenant à de nombreux principes dégagés notamment par le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État et la Cour de cassation. Des confrères et consœurs soulèvent
Exercice professionnel
L’apprentissage pour les élèves avocat.es : Enfin !
Le Conseil National des Barreaux vient enfin de voter la possibilité pour les élèves avocat.e.s d’être en contrat d’apprentissage pendant leur formation. C’ est une avancée majeure pour mettre fin à la situation difficile et de totale précarité dans laquelle se trouvent nombre de nos futur.es consœurs et confrères, les doter enfin d’un véritable statut et améliorer la qualité de la formation. C’est également un progrès pour toute la profession dont l’attractivité sera renforcée et le financement pérennisé . C’est aussi une victoire pour le SAF qui mène inlassablement ce combat depuis près de 20 ans, en sollicitant tous les acteurs de la profession pour démontrer la nécessité de ce statut. Nous continuerons d’être mobilisé.es et attentif.ves aux modalités de sa mise en œuvre, dans la perspective d’un régime équitable et équilibré, permettant aux élèves-avocat.es et aux cabinets de toutes tailles de trouver une voie à la hauteur des enjeux de l’avocature.
Exercice professionnel
METTONS EN PLACE L’APPRENTISSAGE POUR LES ELEVES-AVOCAT.ES
Ayant pris lecture du rapport soumis au Conseil National des Barreaux sur la proposition de permettre à la formation des élèves-avocat.es de se dérouler dans le cadre facultatif du contrat d’apprentissage, les syndicats signataires expriment leur satisfaction sur l’avancée des travaux de la commission formation du CNB. Les syndicats signataires réaffirment leur soutien à l’adoption du principe de l’apprentissage pour notre profession par l’AG du CNB du 11 avril prochain, tel que présenté par ce rapport. Ils appellent ensuite à ce que des échanges puissent avoir lieu rapidement pour définir les modalités concrètes d’application de l’apprentissage aux élèves-avocat.es. Les syndicats signataires réaffirment leur volonté de renforcer l’attractivité de notre profession, tout en garantissant le développement des structures professionnelles, et en préservant les intérêts de chacun.e.
Exercice professionnel
FACE AUX PROCEDURES BAILLONS : SOUTIEN À NOTRE CONFRERE, EDDY ARNETON
Notre confrère, Eddy ARNETON, avocat au barreau de Paris, est convoqué devant le tribunal judiciaire de Paris ce 27 mars 2025 pour être jugé pour des faits de complicité de diffamation publique à la suite de la plainte d’une parquetière de Fort-de-France. Il lui est reproché d’avoir critiqué les choix d’orientation du parquet et le traitement judiciaire – effectivement ubuesque – réservé à l’un de ses client, Kéziah NUISSIER, militant anti-chlordécone, interpellé le 16 juillet 2020, après avoir été violenté fortement par les gendarmes. Les circonstances de l’interpellation de Kéziah NUISSIER avaient engendré des mobilisations de soutien importantes et le procureur de la République et le Préfet avaient alors pris position médiatiquement sur le dossier. Il est évident que, dans ce contexte de tension sociale extrême, notre confrère a seulement, et pleinement, joué son rôle d’avocat dans le parfait exercice et respect des droits de la défense. Le SAF constate que les propos tenus par notre confrère sont un acte de défense et que les poursuites scandaleuses dont il fait l’objet viennent restreindre les droits de la défense, le droit à un procès équitable et la liberté d’expression de l’avocat, principes essentiels dans un état de droit. Le SAF dénonce
Exercice professionnel
Toutes et tous uni·es pour des élèves-avocat·es apprenti·es !
Chers membres du Conseil National des Barreaux, Aux prémices d’un vote qui pourrait changer les conditions de vie de vos futurs confrères et consoeurs et qui renforcerait l’attractivité de la profession, nous vous appelons solennellement à faire usage de votre pouvoir normatif pour voter pour la réforme du statut des élèves-avocat·es. Nous sommes aujourd’hui éreinté·es, avant même d’avoir pu offrir notre détermination au service des justiciables. L’absence de statut clair nous pénalise au quotidien, dans toutes nos démarches : CAF, France Travail, bailleurs, stage, vie familiale… Ni étudiant·es, sauf de manière palliative, ni salarié·es, ni vraiment stagiaires, les articles de presse et les appels au secours se multiplient, mais rien n’y fait. Le CNB doit entendre les alertes sur la précarité des élèves-avocat·es et y remédier urgemment. Les tentatives infructueuses de contournement de la précarité sont nombreuses : surendettement au-delà du Master, aides ponctuelles de l’entourage, bénéfice du chômage suite à un emploi antérieur voire fraudes aux bourses universitaires et au RSA. Pour les plus courageux, occupation d’un emploi alimentaire en parallèle de la formation professionnelle et pour les plus téméraires, l’ouverture d’un statut d’auto-entrepreneur·e, au détriment de leur santé physique et mentale et de leur obligation d’assiduité. Le constat est alarmant :
Exercice professionnel
Lorsque le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt
La rentrée solennelle des Cours d’appel d’Aix-en-Provence et de Grenoble a été l’occasion de faire, encore une fois, des avocat.es les boucs émissaires d’une politique, particulièrement défaillante, de lutte contre le trafic de stupéfiants, uniquement fondée sur la répression et une communication de guerre, qui a échoué, comme partout dans le monde, et qui ne fait aucun cas des causes de l’augmentation des recettes de certains réseaux criminels. Dans ce contexte, l’idée que les avocat.es seraient aujourd’hui doté.es d’outils les rendant capables, juridiquement ou statistiquement, d’entraver une quelconque répression est aussi inexacte que ridicule. Rappelons que les avocat.es subissent également l’engorgement des juridictions, qui de fait ne leur est pas imputable (à cet égard, les juridictions civiles connaissent les mêmes difficultés que les juridictions pénales). Si la criminalité liée au trafic de stupéfiants doit être traitée par la justice, l’augmentation des moyens humains dont elle dispose est la seule réponse efficace. Rappelons que la quantité réelle des pièces écartées ou de procédures annulées (par des magistrat.es) à la suite de demandes formulées par les avocat.es est infinitésimale et que ces annulations ne viennent que sanctionner la violation de règles de droit par les autorités poursuivantes . L’agacement de certains magistrat.es — dont les
Discriminations
Tolérance zéro contre les atteintes aux droits de la défense et contre le racisme
Le SAF et sa section de Nice sont extrêmement préoccupés d’apprendre qu’un confrère a été convoqué pour une audition libre par les services de gendarmerie pour des faits d’outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique. Selon les éléments portés à notre connaissance, les faits à l’origine de cette poursuite injustifiée constituent une atteinte à l’exercice professionnel de l’avocat. En effet, le 22 juillet 2024 ce confrère était de permanence pénale pour assister un gardé à vue dans les locaux de la gendarmerie de la Trinité lorsqu’il a fait l’objet d’un traitement humiliant et discriminatoire. Il a été laissé enfermé dans les locaux de la garde à vue avec son client malgré les appels répétés du confrère pour qu’on lui ouvre la porte. Après avoir frappé plusieurs fois à la porte, on lui a d’abord crié d’attendre puis lorsque finalement celle-ci a fini par s’ouvrir il a dû faire face à une demi- douzaine de gendarmes menaçants dont l’un lui a clairement indiqué « On est en France ici » et qu’il n’était pas chez lui. Ces propos sont intolérables de la part de ceux qui sont censé porter les valeurs de la République. Le confrère a eu le courage de faire