Le Parlement a voté sans surprise la loi de prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet 2017.
Le 1er décembre le Président de la République s’est félicité dans son intervention télévisée de n’avoir « à aucun moment mis en cause nos libertés ». Le 19 décembre, il a promulgué la loi de renouvellement qui permet de maintenir assignés à résidence 96 personnes, dont 47 le sont depuis 13 mois ( !), sans condamnation pénale, sans jugement. Soixante-six millions de français, sans compter les résidents, peuvent faire l’objet de perquisitions, de fouilles, sans le moindre contrôle juridictionnel préalable.
Ultime contre-vérité.
Cette loi votée par 288 voix contre 32 intervient dans un silence étonnant. Les incantations contre « un état d’urgence qui ne peut être renouvelé indéfiniment » résonnent dans le vide. Quelques lignes dans les journaux. En route pour 565 jours d’état d’urgence. Minimum. Perpète en mai prochain, si l’on n’y prend garde, car il y aura toujours une raison de le prolonger.
Hier la prolongation était motivée par l’Euro 2016, aujourd’hui par les élections législatives, et demain, quoi encore ?
Le SAF dénonce le maintien de cet état d’exception et demande qu’il y soit mis fin sans délai.
La première raison de la servitude volontaire c’est l’habitude.