Si la nomination de 3 anciens ministres de l’Intérieur au gouvernement de François Bayrou inquiète, celle de Gérald Darmanin comme garde des Sceaux transforme cette inquiétude en véritable sidération.
Sa loi sur l’immigration, ses déclarations contre la séparation des pouvoirs, l’illégalité assumée de ses actes en tant que ministre de l’Intérieur, ses positionnements sur les débats judiciaires en cours ou ses lapsus sur les violences policières, tout confirme que la Justice comme garante des droits et des libertés sera passée à la trappe du tout sécuritaire.
Les craintes du Syndicat des Avocat.e.s de France se confirment lorsque à peine une demi-heure après sa nomination le garde des Sceaux annonce que la fermeté, la rapidité et la proximité guideront son action pour défendre les victimes.
L’attitude de Gérald Darmanin sur les étrangères et étrangers, sur les violences policières, le racisme et les violences sexistes, invite à penser qu’il ne s’agit pas pour lui d’accorder le statut de victime à toutes et tous de la même manière.
En outre, il n’a aucun mot pour la justice qui n’est toujours pas réparée, aucune parole pour tou.tes les justiciables en attente de Justice.
Le SAF restera attentif à tout dérapage et utilisera tous les moyens d’action possibles pour que la Justice, l’un des piliers de la démocratie, puisse être indépendante et au service de l’ensemble des justiciables, quels que soient leurs origines, leur sexe, leurs croyances, leur situation sociale.