Tout au long de son élaboration, le SAF a apporté son analyse critique
sur le projet de loi Travail.
La loi a été promulguée. Nous devons désormais l’appliquer, tout
en envisageant, lorsque cela est encore possible, de la contester (questions
préjudicielles de constitutionnalité, inconventionnalité…).
Nous devons aussi explorer les voies permettant de s’appuyer sur certaines
mesures pour tenter de développer, acquérir ou revendiquer des droits
nouveaux pour les travailleurs.
Dans tous les cas, il nous faudra comme toujours faire oeuvre d’inventivité
et d’esprit combatif.
C’est ce qui portera nos travaux lors de ce prochain colloque même si tous
les aspects de cette loi ne pourront pas être abordés, en restant fidèles à
notre objectif : construire les outils de la riposte !
Par une ordonnance rendue mercredi, le juge des référés du tribunal administratif de Paris et du Conseil d’Etat ont rejeté la requête en référé-liberté introduite par des chercheur·es, intervenant·es et par les associations NIDAL et Pluriversité et le Syndicat des Avocats de France (SAF), confirmant ainsi la décision du Collège de France d’annuler le colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », prévu les 13 et 14 novembre. Ces décisions entérinent une attaque d’une ampleur historique contre les libertés fondamentales et marque une nouvelle étape dans la répression des voix traitant de la question de la Palestine. Elles se fondent sur la prétendue possibilité de maintenir le colloque dans un autre lieu, dont la capacité d’accueil est en réalité de près de 90% inférieure à celle du Collège de France et confirment l’existence d’un risque de trouble à l’ordre public purement spéculatif et totalement disproportionné à la nature de l’interdiction envisagée, d’une gravité sans précédent. Elles valident une censure politique au cœur d’une institution scientifique de premier plan et consacre un dangereux précédent : la légitimation de l’interdiction d’un colloque sur la Palestine, sous la pression d’acteurs extérieurs. L’annulation du colloque, sans fondement réel, devient ici un instrument

