La Faculté de droit de Montpellier - - Montpellier

L’institution judiciaire se porte mal. Le rapport du comité des États Généraux de la Justice Rendre justice aux citoyens affirme sans équivoque ce que nous n’avons eu de cesse de déclarer à propos de la crise majeure que traverse l’institution judiciaire.

Les professionnels de justice dénoncent depuis des années les conditions de travail dégradées, les dysfonctionnements systémiques du service public et une vision gestionnaire de son fonctionnement.

Cette justice maltraitée est devenue maltraitante avec les justiciables : délais déraisonnables, procédures sans audience, évitement du juge, visioaudience, déjudiciarisation… Une justice qui est déshumanisée.

La profession n’est évidemment pas épargnée par cette crise systémique de l’institution. Il faut s’adapter, faire avec, prioriser, structurer ses écritures, plaider par brèves observations, outre se spécialiser, s’ouvrir à des nouveaux marchés du droit, s’équiper numériquement, développer des activités commerciales accessoires, remplacer la collaboration par l’intelligence artificielle.

Ces injonctions ne sont pas une fatalité. Il est tout à fait possible d’apporter une autre vision de notre métier et de nos missions au sein de l’institution judiciaire.

LES AVOCATS NE SONT ILS PAS LE GAGE DE L’HUMANISATION DE LA JUSTICE ?

En tenant sa place au sein de l’institution ou en la reprenant, l’avocat est non seulement une garantie pour le justiciable de disposer d’un procès équitable et de voir les règles de procédure respectées, mais il contribue également à restaurer le lien de confiance entre la justice et les citoyens.

La justice n’a-t-elle pas tout simplement besoin de re-humaniser son fonctionnement pour remplir son rôle : réaffirmer l’importance de l’oralité, systématiser le principe de la collégialité, redonner une place centrale aux droits de la défense, garantir l’indépendance de la justice ?

C’est là le meilleur antidote à l’ubérisation des professionnels du droit : faire sortir les métiers de justice d’une logique marchande et leur restituer une de ses caractéristiques originelles, l’humanité.

Il est donc impératif de changer de cap.

Les Intervenants

Judith KRIVINE
Avocate au barreau de Paris

David VAN DER VLIST
Avocat au barreau de Paris

Philip MILBURN
Professeur de sociologie

Florence DOLE
Avocate au barreau de Strasbourg

Lionel CRUSOE
Avocat au barreau de Paris

Nawel OUMER
Avocate au barreau de Paris, élue CNB

Laureline FONTAINE
Professeure de droit public et constitutionnel

Objectifs pédagogiques

  • Avoir une vision globale des dispositions applicables et appliquées en droit au regard de l’actualité.

Pédagogie

  • Compétences visées : amélioration des connaissances pratiques en droit et actualité de la profession.
  • Public visé et prérequis : toute personne intéressée par le droit : magistrats, avocats et juristes associatifs. Une maîtrise des techniques juridiques est préférable, aucun prérequis.
  • Moyens pédagogiques techniques et d’encadrement : apports théoriques et pratiques. Échanges sur les situations et cas pratiques des personnes participant au colloque.
  • Modalités d’évaluation et moyens permettant de suivre l’exécution de l’action et d’en apprécier les résultats : la formation dispensée par le congrès ne fait pas l’objet d’une évaluation des personnes participantes. En revanche, à l’issue du congrès, les personnes participantes seront destinataires d’un questionnaire d’évaluation de la qualité de la formation afin de permettre son amélioration.
  • Accessibilité aux personnes en situation de handicap : Nous contacter en cas de besoin d’accessibilité particulier pour un participant.

Formation continue