PUBLIÉ LE 19 décembre 2017

 

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois. Je veux partout des hébergements d’urgence », monsieur Emmanuel Macron, président de la République, 12 juillet 2017.

Aujourd’hui, 18 décembre 2017, journée internationale des migrants, nous y sommes et la réponse du gouvernement a été de proposer une politique sécuritaire et de tri des migrants, que l’on veut laisser à la rue parce qu’ils sont étrangers, pour pouvoir les refouler en masse à l’extérieur de nos frontières.

Ceux qui quittent leur pays parce qu’ils n’ont pas d’autres choix, sont abandonnés en forêt, en montagne, face au froid et à la neige. Le peu de biens, tentes et couvertures, qu’ils possèdent, sont systématiquement détruits, à Paris comme à Calais.

L’urgence n’est pas de les mettre à l’abri en plein hiver, l’urgence est de les chasser, le plus loin possible, en ignorant volontairement les droits humains et nos principes fondamentaux.

L’hébergement d’urgence inconditionnel n’existe plus. C’est la volonté de ce gouvernement.

Le SAF dénonce cette politique d’exclusion et de refoulement à l’extérieur de nos frontières menée par les autorités françaises et européennes

De simples citoyens n’hésitent pas à aider des hommes, des femmes, des enfants relégués aux marges de la société, afin de préserver leur dignité.

Le SAF leur apporte son soutien. C’est la politique gouvernementale qui est indigne.

Ils préservent dans le même temps une part d’honneur à notre pays.

Pour paraphraser monsieur Jacques Toubon, Défenseur des droits, qui s’exprimait aujourd’hui même : La politique migratoire française est « constitutive d’une défaillance nette par rapport au respect des droits fondamentaux. »

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