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Des autorités mal préparées se sont faites surprendre par une pandémie annoncée, mais dont les proportions semblent avoir été sous-évaluées ; s’en sont suivies des restrictions de liberté que l’on avait rarement vues en période de paix, même s’il est vrai que la rhétorique guerrière a été très rapidement mobilisée.

Alors que la France entière se mettait en pause, que l’industrie, les services, la plupart des administrations s’arrêtaient ou tournaient au ralenti, il est apparu nécessaire à la sauvegarde des intérêts essentiels de la nation de ne surtout pas remettre en question la politique migratoire ; des forces considérables ont été mises en œuvre pour maintenir le fonctionnement de la machine à expulser, sous le regard d’une magistrature qui n’a pas toujours brillé par son audace durant ce confinement qui a vu exploser le nombre de lois et ordonnances, mal rédigées et adoptées à la va-vite.

 Parallèlement, la pandémie présentait l’avantage de faire passer des projets plus anciens, liés à la dématérialisation, point d’orgue d’un processus de déshumanisation et d’invisibilisation en cours depuis de nombreuses années.

 Tandis que l’on fêtait – à juste titre – l’ensemble des personnels en première ligne, pas un mot sur le rôle que les étrangers, avec ou sans papiers, avaient pu jouer pour continuer de faire tourner la société.

 Tandis que chercheurs et chercheuses se démènent pour trouver un traitement, un vaccin, la réaction des pouvoirs publics confirme cet axiome, aussi vieux, sinon plus, que le premier arrêt Gisti du GAJA : le droit des étrangers est un laboratoire, et généralement, le laboratoire du pire.

C’est à partir de ces quelques éléments de réflexion que le SAF propose, dans un format renouvelé, son colloque annuel de Lille dans une perspective à la fois réflexive et prospective quant aux conséquences de la covid-19 sur le droit des étrangers.

 

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