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L’oralité est au centre d’un procès pénal de qualité et pourtant ce terme est absent du code de procédure pénale. La jurisprudence sur la nécessité du respect du principe de l’oralité, au sens strict du terme, dans le procès criminel est fondée sur deux articles de ce code, qui viennent d’être remaniés pour contraindre la parole, privilégier l’écrit.

Plus largement, les craintes quant à la disparition de l’oralité, au sens du moment de débat et d’expression qu’est le procès, naissent autant des atteintes que lui portent les reformes législatives contemporaines, que de l’évolution des pratiques judiciaires.

Les moyens de communications, les choix procéduraux et l’architecture des lieux de justice sont autant de filtres croissants d’une parole libre au procès.

La défense pénale est alors sans doute aussi celle de l’oralité. Elle doit s’interroger sur ses stratégies, et, au moment où la question du rôle de la justice face aux mouvements sociaux est cruciale, sur la place de la parole engagée au procès.

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