PUBLIÉ LE 7 février 2017

Lors de son assemblée générale des 4 et 5 février 2017, le Conseil national des Barreaux (CNB) a voté l’augmentation du plafond des frais d’inscription des écoles d’avocats de 1 600 euros à 3 000 euros et le projet de « collaboration qualifiante ».

Le SAF s’y est opposé.

L’augmentation des frais d’inscription des écoles d’avocat constitue un obstacle inacceptable à l’accès de jeunes confrères d’origine modeste à notre profession.

Ces 3 000 euros viendront s’ajouter aux 300 à 1 000 euros pour l’inscription obligatoire dans les instituts d’études judiciaires, aux éventuels frais d’inscription de 1 500 à 3 000 euros pour les prépas privées, aux frais d’inscription au tableau à l’issue de l’école d’avocat (jusqu’à 800 euros à Paris), au coût pour couvrir la durée de la scolarité (loyer à proximité de l’école d’avocat, dépenses de vie courante, …).

Précisément la collaboration qualifiante rallonge de six mois la formation avant de pouvoir passer le CAPA et devenir avocat de plein exercice.

Le CNB a-t-il une idée du nombre de jeunes qui seront contraints de renoncer à la profession d’avocat ?

En a-t-il seulement fait l’étude ?

Mais de cela, manifestement, le CNB se désintéresse. Comme il se désintéresse du sort de ceux qui auront travaillé pendant un an, et auxquels l’on signifiera, après au moins quatre ans d’études à l’université, une année d’Institut d’études judiciaires (IEJ), une année d’école et une année de collaboration qualifiante que, finalement, ils pourront chercher une autre profession.

Le SAF s’oppose à ce projet et demande aux pouvoirs publics de ne pas donner suite à ces délibérations réservant notre profession aux plus favorisés.

Il demandera que ces différents sujets soient remis à l’ordre du jour du CNB après son renouvellement en décembre prochain.

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